ATTENTION : PAGE EN COURS DE REALISATION

MERCI D'Y REVENIR ULTERIEUREMENT

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A Pascal H. et à Estelle V.

Chansons grivoises et de Salle de Gardes.

Nous l'avions promis depuis quelques mois et à compter le nombre de mails de réclamations que nous avons reçu, nous savons que cette page est attendue. Nous nous empressons de mettre en ligne ces quelques "bons" disques qui pourraient choquer quelques jeunes âmes....

p><.... d'ailleurs, nous nous étonnons nous-mêmes que ce répertoire si... comment dirions-nous, si.. particuliers ait pu être enregistré dès les années 20 par des anonymes, la plupart du temps. En effet si l'étiquette du disque souvent blanche ne nous révêle pas le nom de l'interprète, nous pouvons grâce au numéro de matrice ou grâce simplement à la connaissance que nous avons des chanteurs, reconnaître "untel". 

 

 

Il n'est pas question ici d'expliquer ni de faire l'historique sur ce qu'était la chanson grivoise et de garde dont vous trouverez de nombreuses explications sur le net. Sur ce site, il est toujours question d'évoquer le souvenir de certains artistes aujourd'hui oubliés et de parler de l'édition phonographique sur ce thême choisi. Il est surtout et d'abord question d'écouter ces disques.

Ajoutons juste : AMES SENSIBLES : S'ABSTENIR !

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1) La chanson grivoise.

Les grivoiseries étaient à cette époque quelque chose de normal et de nombreux artistes avaient une ou deux chansons à leur tour de chant. D'ailleurs les partitions de cette époque, comportaient souvent un couplet politique, un couplet absurde, un couplet sur l'actualité et un couplet grivois. Le tout finissait généralement par un couplet réaliste ou moraliste.

Dans les grivoiseries, les mots étaient en général astucieusement maniés pour que les parents comprennent et pas les enfants. Les sous-entendus et les malentendus y rêgnaient comme des rois.

Par exemple, Polin chantait Le p'tit objet :

"Ah ! mademoiselle Rose,

J'ai un p'tit objet, un joli p'tit objet à vous offrir,

Ah ! c'est quelque chose

Qui vous f' ra plaisir".

 

En fait d'objet dont on nous fait croire tout au long de la chanson qu'il pourrait s'agir d'un ... (vous voyez... ce que je veux dire ?!), on découvre finalement au dernier couplet que c'était une ... bague dont il s'agissait !! (mais oui !). L'effet était garanti ! Les paroles habillement menées prêtaient plutôt à rire ou à sourire, ce n'était pas méchant.

Les grivoiseries avaient des spécialistes de ce genre comme Félix Mayol, Charlotte Gaudet (femme de Bérard), Fragson (ex. : Les amis d'monsieur, Les souliers de ma voisine), Dranem (ex. : Les p'tits pois) etc.

Charlus était un des spécialistes de ce genre (n'était-il pas d'ailleurs le spécialiste de tous les genres !). Citons quelques titres : La femme et la pipe, La bosse, Le Q de Catherine (deviendra Le cas de Catherine sur certaines étiquettes pour ne choquer personne...) etc. On se souvient entre autre de ce refrain : "J'ai un thermo, un thermomo, un p'tit thermomètre, un thermomètre épatant qui r'monte et qui r'descend"...

 

Dans les années trente, l'engouement du public pour ces chansons commença à péricliter et quelques interprètes seulement s'en font une spécialité : on se souvient entre autre de Jeanne-François HANUS (le nom annonce la couleur) et SANDREY.

Notons à propos de ce dernier, dont nous n'avons que très peu de renseignement biographique, qu'il aura sa propre marque de disques (matrices Parlophone) et dont les pochettes le représentent en diable. Les titres donnent souvent le ton : Flûte ça ressort, Je veux voir les anges etc.

Quelques monologues résisteront encore un peu au temps comme Les pilules Groscollard extraordinairement dit par Jean Péheu mais la seconde guerre mondiale fera disparaître totalement ce répertoire devenu ridicule. 

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2) La chanson de Salle de Garde au Phonographe.

 

 

Ce répertoire était réservé aux réunions des étudiants en médecine et reprenaient des airs connus sur lesquels on ajoutait d'autres paroles.

Dans le répertoire enregistré, certains interprètes choisirent l'anonymat d'où des pseudonymes et on le comprend à l'écoute de ces atroces paroles dont on reste abasourdi par la vulgarité !

 

On peut reconnaître sur certaines faces le comique Ouvrard (fils) ou encore Raymond Souplex.

 

 

Durant les années 30, ce sont les marques ESCULAPE et BOCCACE (enregistrement Polydor) qui publièrent ces titres.

 

 

Alors que Esculape ne devoile rien à la lecture de ses titres : Stances à ma mie, La patrouille, Le roi de Bavière, Les trois orfèvres etc..

La firme Boccace, quand a elle, met réellement les pieds dedans (si je puis dire) :  La belle Irène avait un chat, Un rude lapin, Pêche aux anguilles, Nuit de noces etc. Le répertoire est enregistré principalement par la "Compagnie des Grives et Merles" et aussi par un certain Jean-Loup. Ce dernier pseudonyme cache en vérité le nom de l'acteur Jean Rousselière, le propre fils du ténor Charles Rousselière ! Les deux étant à cette époque sous contrat exclusif pour Polydor.

 

 

 

Puis dans les années 50, PLAISIRS DES DIEUX (édité par Pacific) repris ce répertoire sur 78 tours puis sur 33 tours.

Les étiquettes de cette dernière marque sont amusantes car l'on peut lire sur l'une "chantée par la petite amie de l'Econome" ou sur une autre "Le tonus de la salle de garde enregistré in loco". Les titres peuvent être assez soft mais les paroles sont... comment dire... déconcertantes ! ... il valait mieux en effet rester dans l'anonymat...

 

 

Soulignons tout de même pour finir que Colette Renard, Caroline Cler, Pierre Perret enregistrèrent des fantaisies semblables et n'eurent pas peur d'afficher leurs noms sur les pochettes de disques !... Certainement que 1968 avait libéré certains esprits !

Bonne écoute...OREILLES CHASTES merci de vous éloignez du phonographe ...

 

Samuel MARC